1950s-Eugene-au-piano

Le répertoire de piano solo d’Eugene Istomin est à la fois large par la diversité des compositeurs, et restreint par le nombre d’œuvres.

Les sollicitations des très nombreux orchestres américains (il arriva qu’il donne cent concerts avec orchestre en une seule saison) et l’intense activité du Trio Istomin-Stern-Rose dans les années 60 et 70) laissaient peu de place aux récitals. La densité de son calendrier, son investissement dans de multiples activités musicales (la direction artistique du Festival de Prades au début des années 50, sa présence fréquente à Marlboro, les Jornadas Casals de Mexico en 76, le Concours William Kapell au milieu des années 80, etc) et non musicales (dans le domaine politique et littéraire en particulier) ne lui permettaient guère de trouver le temps de préparer de nouveaux répertoires. Par ailleurs, son exigence de ne jouer que des œuvres dans lesquelles il ait quelque chose de vraiment personnel à dire contribuait à limiter l’extension de son répertoire. Autre raison à prendre en considération, le départ de David Oppenheim et la rupture avec Columbia lui enlevèrent la motivation de préparer de nouvelles œuvres pour les enregistrer.

A partir des années 80, avec l’arrêt du Trio, Istomin a donné davantage de récitals et a commencé à élargir sensiblement son répertoire. Ce phénomène s’accentua encore davantage à la fin des années 80 et au début des années 90 avec ses grandes tournées à travers les Etats-Unis, accompagné d’un camion transportant ses propres pianos.

A l’exception d’un programme entièrement consacré à Beethoven, il garda le principe de l’éclectisme des compositeurs.
Il conserva aussi l’habitude de construire son programme en s’appuyant sur une œuvre centrale (la Waldstein, les Variations Haendel de Brahms, la Sonate D. 850 de Schubert, la Sonate op. 11 de Schumann…).

Voici la liste, aussi complète et précise que possible, des œuvres pour piano seul qu’Istomin a jouées au cours de sa carrière, avec la mention des enregistrements éventuels.