L’univers d’Eugène Istomin

Les plus grands interprètes, Adolf Busch, Pablo Casals, Bruno Walter, le reconnurent comme un des leurs. Se considérant comme un homme avant d’être un musicien, passionné d’art et de littérature, engagé dans la vie politique, il s’est refusé à faire des concessions au marketing et au star system. Cela ne l’a pas empêché de mener une immense carrière, riche de plus de quatre mille concerts. Son activité en musique de chambre a parfois occulté son image de soliste, mais la publication de l’intégrale de ses enregistrements de concertos et de piano solo lui a redonné sa place parmi les plus grands pianistes du vingtième siècle.

Ce site fait revivre son parcours musical mais aussi son aventure humaine, peut-être plus fascinante encore. Eugene Istomin était le symbole de l’homme et de l’artiste écartelés entre différentes cultures et confronté aux grands bouleversements du 20ème siècle. Il en tira une profonde richesse, une envie de vivre et d’agir, un étonnant mélange de réalisme et d’optimisme, et la farouche volonté de conserver sa liberté et ses idéaux.

Carrière années 50

Les années 50 furent pour Eugene Istomin un moment d’irrésistible ascension, presque linéaire, qui s’acheva symboliquement par l’enregistrement du Concerto de Schumann avec Bruno Walter, en janvier 1960.

Kennedy

J’ai eu l’honneur de jouer à la Maison Blanche en 1962 pour le président Kennedy. C’était une grande soirée en l’honneur d’André Malraux et de la venue en Amérique de La Joconde, qui allait être exposée à Washington.

Rachmaninov

Rachmaninov fut pour lui un modèle, un idéal inaccessible. C’est le pianiste et le compositeur qu’il a eu le sentiment de comprendre le plus profondément, celui dont il a le plus parlé, celui dont il a plaidé la cause avec le plus d’éloquence.

Quelque 200 articles, plus de 600 pages de texte, de 1000 photos, de 200 enregistrements sonores et de 150 vidéos ne sont pas de trop pour couvrir tous les domaines de son activité musicale, mais aussi le champ immense de ses curiosités, de ses passions, de ses amitiés.

Chopin, Scherzo n°1 opus 20. Eugene Istomin

Eugene Istomin plays Chopin’s Scherzo n° 1 in B minor opus 20. Festival de Montreux, 27 septembre 1989

Schubert, Sonate D. 850, third movement. Eugene Istomin

Eugene Istomin plays Schubert’s Sonata in D major D. 850. part of the third movement. 1974

Ce site est dédié à Marta Casals Istomin. Sans son soutien absolu, cet immense projet n’aurait pas vu le jour.
Ma reconnaissance va à Ruth Miura et à Teresa Montañez qui ont patiemment revu et corrigé mon anglais imparfait, un travail considérable !

Merci à tous ceux qui, au fil des années, ont nourri ce projet. A Jose Alfaro, magnifique collecteur d’enregistrements. A James Gollin, avec lequel j’avais collaboré pour sa biographie de Eugene Istomin, Pianist, et dont certaines interviews m’ont été d’une grande aide. A David Henry qui avait créé le premier site eugeneistomin.com. A tous ceux dont les contributions ont donné naissance à des articles : Avigdor Arikha, Yefim Bronfman, Leon Fleisher, Jaime Laredo, Tali Mahanor, David Oppenheim, Jean-Bernard Pommier, Mstislav Rostropovich, Jerzy Semkow, Pinchas Zukerman
Ce site s’enrichira progressivement de nouveaux articles, photos, vidéos, de notes sur les sources, de liens, de nouvelles fonctionnalités.

Merci par avance à ceux qui y participeront. Les corrections, informations, témoignages et documents seront les bienvenus.

Bernard Meillat